jeudi 13 mars 2008

Rokaz je t'aime, moi non plus

Il est 23h00 ce soir, il y a deux jours, il y a une semaine aussi, dans la même position, je suis allongé sur les tapis au pied des blocs, mon regard se perd dans les mosaiques de couleurs vives qui me surplombent et m’enveloppent en silence. Il y a à peine plus d’une heure des dizaines de grimpeurs gueulaient partout comme des grands gamins, salissaient nos beaux murs avec leurs chaussons d’escalade, maintenant le calme est revenu, la salle de nouveau n’est qu’à moi, et ma tête est vide. Peut-être parce que ces dernières semaines je ne me suis pas posé une demi-heure pour penser à ce qui m’arrivait.
Je devrais être heureux: l’année dernière pour modéliser l’évolution de la trésorerie de l’entreprise j’avais fait trois scénarios différents pour le chiffre d’affaires : un pessimiste avec des valeurs faibles, un autre optimiste avec des valeurs hautes, et un troisième intermédiaire qui me semblait le scénario le plus raisonnable. Or le chiffre d’affaires des trois premières semaines est déjà supérieur au chiffre d’affaires prévu par le scénario optimiste pour le premier mois !

Mais nous avons embauché la moitié des employés qu'il aurait fallu pour faire face à cette quasi déferlante... Résultat les horaires de travail sont assez exubérants, dès 7h00 du matin il faut accueillir les plus motivés qui viennent grimper avant d’aller travailler, et les journées se terminent vers 23h00 une fois après avoir fait la compta du jour. Yan et moi nous courons toute la journée, pour donner des cours aux débutants qui sont nombreux à venir découvrir l’escalade, pour écrire les fiches d’entraînements des grimpeurs confirmés, pour régler les dizaines de petits détails de peinture et déco que nous n’avions pas pu régler avant l’inauguration, pour faire la maintenance du mur d’escalade et bien sûr pour faire la gestion administrative, financière et humaine de notre petite entreprise...

Samedi et dimanche sont les jours les plus remplis, il n’est malheureusement pas question d’aller s’aérer un peu. Bref, bilan des courses, depuis Noel je n’ai quitté la salle que deux jours il y a un mois et demi, pour le carnaval. Et juste au moment où je sens que vraiment il faudrait que je me repose notre réceptionniste va se marier samedi et part en voyage de noces la semaine prochaine ! Et un de nos moniteurs d’escalade part à Brasilia faire des photos pour une agence de mannequins...
Donc le premier repos ce sera pour fin mars, et dès maintenant nous pensons embaucher trois personnes supplémentaires.
L’amante est charmante mais un poil trop possessive !

dimanche 9 mars 2008

Ma bobine dans le journal

Cet article est paru aujourd'hui dans le supplément régional d'un quotidien national, "Hoje em dia" dans une rubrique qui s'intitule "La ville de Belo Horizonte que j'aime".

Chaque dimanche, la rubrique présente un non-Brésilien qui a décidé de s'installer à Belo Horizonte, raconte en quelques mots sa vie et explique pourquoi il s'est installé à Belo Horizonte.

Aujourd'hui l'article raconte l'histoire d'un parisien qui a laissé derrière lui son pays et son emploi d'ingénieur pour venir monter une entreprise à Belo Horizonte. L'article fait l'éloge du Français qui a déjà habité dans plusieurs autres pays, escaladé dans plus de 15 pays sur 4 continents, gravi des "pics" de plus de 6000 mètres, puis se concentre sur les nombreux attraits que Belo Horizonte possède d'après le Français : le meilleur climat du monde, une nature exubérante omniprésente, des nuits extrêmement animées, un peuple ultra chaleureux, une place centrale magnifique, une tradition gastronomique bien ancrée dans la culture locale comme en France...


Bref j'ai bien rigolé en constatant comment la journaliste avait su piocher à partir de la demi-heure de conversation que nous avons eue les 2 ou 3% de contenu qui l'intéressaient pour en faire un article visant à faire gonfler d'orgueil les belorizontinos !