mercredi 26 septembre 2007

Un grand pas vers l'ouverture de Rokaz

Ce matin, lever à 6h30 comme tous les matins, beaucoup plus fatigué que la veille au soir, parfois je me demande à quoi ça sert de dormir...
J'arrive vers 7h30 sur le chantier, et comme tous les matins en ce moment, je m'occupe de couper les planches de contreplaqué pour les fixer à la structure métallique. C'est un boulot épuisant... En même temps je donne les instructions aux deux soudeurs qui ont commencé à construire l'arche, la dernière structure à construire de notre mur d'escalade. Ce sera un grand dévers qui arrivera jusqu'en haut du totem et qui formera ainsi une grande arche.
L'après-midi c'est Yan qui reprend le flambeau, pendant que moi je m'occupe de gérer les achats pour le chantier et de réfléchir au fonctionnement de notre future entreprise.
Aujourd'hui était un jour un peu spécial : notre nouveau projet pour Rokaz passait devant la commission d'urbanisme de Belo Horizonte pour être accepté tel quel, ou pour être renvoyé à l'expéditeur pour être modifié à nouveau. Hier j'avais téléphoné à Angela notre architecte qui vient d'avoir un bébé et qui ne retravaille pas encore officiellement. Elle nous avait quand même aidé à retravailler notre projet pour maximiser la surface de mur d'escalade tout en étant conforme au code local d'urbanisme, et notamment à deux lois très contraignantes, la première sur le nombre de places de parking, et l'autre sur la surface minimale à laisser sans construction.
Le premier projet que nous avions présenté à la mairie en début d'année avait été accepté, mais présentait l'inconvénient de ne pas inclure de toit sur une partie du gymnase... Toiture que l'on pensait pouvoir mettre ni vu ni connu après avoir eu l'autorisation de la mairie pour ouvrir la salle, comme un employé de la même mairie nous avait conseillé de le faire...
Le nouveau projet présenté ce matin sacrifie une partie du mur d'escalade, mais est à 100% en conformité avec la loi et avec le projet que nous avons en tête pour ouvrir notre salle, c'est-à-dire que nous changerons rien après avoir obtenu l'autorisation finale de la mairie pour ouvrir.
Il y avait quand même un peu de pression aujourd'hui, car les 10 places de parking que la loi nous oblige à mettre dans notre salle d'escalade, et bien elles sont en dessous du mur d'escalade évidemment. L'arche enjambe 5 places de parking par exemple. Est-ce que les architectes de la mairie seront assez conciliants pour accepter un tel projet de salle de sport, qui de toute évidence n'accueillera jamais de voiture dans son enceinte ?
Au téléphone Angela me dit qu'elle préfère aller seule à la mairie défendre notre projet. Elle dit que notre présence n'avancerait à rien. Je ne sais pas si elle a peur que nous fassions des remarques déplacées, à moins qu'elle ne préfère faire toute seule sa petite cuisine avec les architectes de la mairie... C'est comme elle voudra, je lui fais confiance, l'important est le résultat.
Quelle qu'ait été sa stratégie, elle s'est avérée payante : à midi elle m'appelle pour me dire que la mairie accepte toutes les modifications que nous avons apportées au projet ! C'est la fête à Rokaz !
Pour avoir l'autorisation finale de la mairie d'ouverture de notre salle d'escalade, il faudra encore qu'un des architectes de la mairie viennent voir notre salle pour vérifier que la construction est conforme au projet. C'est une autre histoire, qui devrait se terminer bien elle aussi...
Après avoir travaillé samedi dernier, j'étais à Rio dimanche et lundi derniers, pour grimper avec Lucas un pote de là-bas à qui j'ai ramené du matos d'escalade de France. Et dimanche soir je me suis fait emmener par une amie carioca à une soirée complètement hallucinante dans un hangar immense au mileu d'une favela. Dès que j'ai une heure ou deux de libre, je vous raconte ça !