Dia D menos um mes

Dans moins d'un mois, c'est le grand jour, l'inauguration de Rokaz. Le 16 fevrier, vous pouvez deja prendre vos billets d'avion, il y aura peut-etre le maire de Belo Horizonte pour couper le cordon, un groupe de salsa, un de samba, et a coup sur une grande troupe de grimpeurs impatients de s'ebattre sur notre mur aux formes cubistes et aux couleurs vives et naives choisies par de grands gamins qui se font plaisir.

Cette semaine nous avons fait cinq entretiens pour embaucher nos futurs employes, nous avons termine de peindre le mur, nous avons soude des tubes en U en haut des moulinettes pour y passer les cordes d'assurage, nous avons reussi a reunir en un temps record de deux jours les documents pour declarer a la mairie que notre chantier est termine, je n'ai plus Internet a la maison, je ne l'ai pas encore dans mon bureau et il n'y a plus d'accents sur mes e, nous nous sommes interroges longuement sur l'interet de fermer a la circulation la rue de Rokaz le 16 fevrier pour organiser une grosse soiree qui pourrait virer a un grand n'importe quoi ou faire une fete plus petite au public plus cible, nous avons travaille plusieurs soirs jusqu'a minuit pour choisir et regler les eclairages de la salle, je n'ai plus d'appareil-photos et il n'y a plus de photos sur ce blog, j'ai un rhume qui n'en finit pas de me rendre la vie un peu plus fatigante qu'elle ne l'est deja et on va dire que c'est a cause de lui que j'ai la flemme de faire des phrases la seule fois ou je trouve le temps d'ecrire sur mon blog, nous avons plante des bromelias un peu partout dans Rokaz et ce matin j'ai mange la premiere mangue de notre manguier, sucree comme du miel. Ah et puis j'ai eu trente ans aussi la semaine derniere.

Resultat des courses, on est a peu pres dans les temps pour ouvrir le 16 fevrier, enfin en continuant a regler a un rythme de 36 par jour les 1000 details importants qui restent encore a regler, en priant pour que l'inspecteur de la mairie qui viendra voir notre chantier le 31 janvier nous delivre l'autorisation d'ouvrir malgre la presence de places de parking en dessous du mur d'escalade (c'est-a-dire sous les futurs grimpeurs!), en essayant de sortir du trou d'air de ces derniers jours, de cette vague a l'ame qui vient de nulle part mais qui finira bien par me ramener vers des cieux plus clements.
"L'important c'est d'y croire, si on n'y croyait pas on n'en serait pas la." En cas de doute, quand on est enfonce jusqu'au cou dans un projet passionnant mais qui occupe pour un temps tout l'espace d'une vie, il faut essayer de faire taire ses petites voix en se repetant ce genre d'antienne qui sonne comme des ordres peremptoires en temps de guerre.
Enfin quand meme, vivement le temps de la paix.